Et le “travail d’après”, il ressemble à quoi ?

Oyena
5 min readOct 28, 2020

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5 pistes pour rendre nos organisations actrices du changement

Plus de 70% d’entre vous nous ont dit être prêt.e.s à retourner au travail uniquement si certaines choses changent.

Mais quelles choses ? Nous développons ici quelques pistes de réflexions issues de l’enquête que nous avons menée de mai à juin 2020 auprès de jeunes cadres de moins de 35 ans, pour interroger leur perception du travail et des organisations.

Merci à tous les répondant.e.s !

Que faut-il retenir de l’expérience du confinement et de son impact sur notre rapport au travail ?

Synthèse plastique des mouvements d’une femme — Luigi RUSSOLO

Premier constat : le retour a été particulièrement mal vécu dans les organisations ayant souhaité à tout prix revenir à leurs modes de fonctionnement pré-crise. Ainsi qu’en témoigne un de nos répondant : “on est revenu exactement comme avant. On n’a pas eu le sas de décompression qu’on aurait voulu. On n’a pas vidé notre sac. On est revenus à 100% : c’est pire de faire comme s’il ne s’était rien passé”.

A l’inverse, une pratique positive s’est développée au sein de plusieurs organisations qui ont pris l’initiative d’organiser des temps d’échange sur le vécu de la période et ses apprentissages pour la période à venir. Chez Oyena, nous sommes persuadées de l’importance de ces espaces de réflexion sur les formes de travail, car cela permet d’en anticiper les tendances et les mutations et nous avons été ravies de voir que cette pratique s’est généralisée !

Puisque nous croyons que cette période peut, au moins, faire bouger les lignes sur des sujets qui stagnent depuis trop longtemps, nous relayons les 5 principales envies de changement qui nous ont remontées.

Chaque changement fera l’objet d’un article détaillé

1/ Mettre en place des circuits courts : de la décision à l’action

A paraître le 10 novembre 2020

Procédures réduites, prises d’initiatives facilitées, projets mieux priorisés : dans l’urgence, les activités maintenues ont bénéficié d’un cadre hors norme - plus directement tourné vers l’action. Les irritants, voire paralysants, du quotidien ont été mis de côté, permettant des résultats plus tangibles, rapides et efficaces.

Vous nous avez parlé d’autonomie retrouvée et de nouveau souffle. Nous avons observé une envie d’innover et de faire mieux.

Cette activité “déparasitée” ne devrait-elle pas être une source d’inspiration pour engager les collaborateur.rice.s au quotidien ? En tout cas, il nous semble que ce serait plus efficace qu’un baby-foot à la cantine…

#activitéessentielle #allégement #procédures #DRH #public

2/ Penser les écosystèmes de travail

A paraître le 17 novembre 2020

Deux catégories de travailleurs à domicile ont éclos durant le confinement : les “Soulagé.e.s” et les “Débordé.e.s”.

Pour les premiers : la fin des temps de déplacement, l’autonomie dans l’organisation du temps de travail, l’équilibre des temps persos et pros ont permis une meilleure qualité du travail. Vous êtes nombreux à nous avoir parlé d’un temps d’introspection bienvenue, propice à des activités de production de contenu, de rédaction d’articles, ou de réflexion sur soi !

Pour les “Débordé.e.s”, le confinement a au contraire exacerbé des situations de tension jusqu’à provoquer la désertion. Cette catégorie regroupe, évidemment, les personnes sans solution de garde mais aussi certains types de profils (créatifs, jeunes dans de premières expériences professionnelles, etc.) pour lesquel.le.s la période a été marqué par la solitude face à son écran, la difficulté à réserver des temps de travail, les difficultés à joindre les bons interlocuteurs, …

Nous pensons que la question du télétravail est, en fait, une mauvaise question : pourquoi se demander si les collaborateur.rice.s sont suffisamment fiables pour travailler de chez eux alors que le vrai sujet serait de questionner l’espace de travail au regard de l’activité en cours, du profil de chacun.e et des besoins du moment ?

#télétravaildégradé #concentration #calme #solitude #équipe #DanieleLinhardt

3/ Savoir recycler et valoriser les compétences

A paraître le 24 novembre 2020

Changement temporaire d’activité dans le privé, réaffectation d’agents dans le public : le confinement nous a amené a réalisé des tâches que nous ne faisions pas d’habitude, à faire appel à des compétences que nous n’utilisions plus…et à en acquérir de nouvelles !

Ces dispositifs exceptionnels ont révélé que, le dos au mur, nous savons valoriser la pluri-compétences et les trajectoires tordues. Alors pourquoi est-ce si compliqué de le faire en temps normal ?

#transposabilité #réaffectation #parcours #compétences #NadègeGuiraud #MathieuZagrodzki

4/ Développer son impact positif interne et externe

A paraître le 27 novembre 2020

L‘engagement bénévole auprès de structures solidaires a grimpé pendant le confinement ! Nous voyons dans ces événements la confirmation d’une tendance qui se dessinait déjà avant l’existence du Covid-19 : les (jeunes) français.e.s veulent s’engager auprès de structures qui ont un impact positif sur le monde.

Alors bien sûr, tout le monde ne peut pas sauver le monde (quoique ?) mais nous sommes persuadées que chaque organisation peut — et doit — prendre sa place dans le changement sociétal en contribuant à son niveau à la transition positive.

Répondre à l’envie d’engagement c’est donc à la fois changer le monde et gagner en marque employeur… pourquoi ne pas se lancer dans ce marché gagnant-gagnant ?

#volontariat #bullshitjob #vendredi #MakeSense

5/ Lutter contre l’épuisement naturel des ressources

A paraître le 1 décembre 2020

Applaudissements, primes, messages de soutien à celles et ceux qui étaient “en première ligne”, autant de fonctions invisibilisées ou peu valorisées qui ont été mises en avant et ont bénéficié d’une forme de reconnaissance bienvenue et trop longtemps attendue.

Après quelques mois de recul, il semble clair que dire “merci” ne suffit pas et qu’il est essentiel de travailler sur toutes les formes de la reconnaissance : des personnes, de leur identité professionnel et de leur engagement.

Qu’est-ce que cela nous dit de nos modes actuels de reconnaissance ? Quels sont les leviers à activer lorsque dire “merci” ne suffit plus ?

#renversement #valorisation #symboles #merci #MarcLoriol

Lucie Drouet

l.drouet@oyena-consulting.fr

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